Émilie Ducourant et l’ODD16
Peux-tu te présenter et expliquer ton choix de t’engager en faveur de l’ODD16
J’ai choisi de m’engager en faveur de l’objectif de paix car il est le point de départ et la condition sine qua non pour une vie digne. Mon pays, la France, bénéficie d’une longue période de paix qui rend les autres objectifs atteignables.
Sans la paix, les autres objectifs de développement sont menacés : santé, égalité, accès aux ressources, à l’eau, protection de la nature, de la biodiversité, déploiement durable d’un progrès pour les hommes et les femmes, c’est tout cela qui est menacé quand la paix s’éloigne.
Les institutions efficaces d’un État démocratique permettent à l’Homme d’atteindre la liberté et l’égalité qui constituent les fondements de relations fraternelles pour construire ensemble une société juste, équitable et durable. C’est ensemble, dans une société juste que nous pourrons agir pour le climat, la nature, la vie, le progrès humain.
Quelle organisation, association, collectif, entreprise, État, t’inspire par son action en faveur de l’ODD16 ?
Une action m’a particulièrement interpelée en faveur de la paix israélo palestinienne. Elle consiste à utiliser la musique comme moyen de rencontre et de fraternité. Plusieurs initiatives permettent de mettre en relation des musiciens ou des amateurs de musique venus des deux côtés de la frontière. Malgré les check points et les difficultés de tout ordre, des rencontres sont encore rendues possibles.
En 2009, le film “d’une seule voix” illustrait très bien le pouvoir pacificateur de la musique. Je trouve cette réunion de choristes particulièrement inspirante pour rendre la paix enfin réelle et tangible.
Comment perçois-tu le chemin pour atteindre l’ODD16 ?
La paix est un chemin à construire chaque jour dans nos relations quotidiennes d’abord, pas les échanges, l’éducation ! Mais la paix se défend aussi avec une société solide, solidaire et qui défend l’égalité entre les citoyens.
Alors bien sûr, on me rétorquera que je suis naïve, dans le monde des bisounours, on trouvera toujours que ce n’est pas assez. On me dira : « Si vis pacem para bellum » si tu veux la paix, prépare la guerre, il faut armer la paix. Mais je préfère « Si vis pacem, para pacem » La paix se prépare chaque jour.
Cette société démocratique doit être attentive à chacun, permettre à tous de faire entendre sa voix, construire une société juste et pacifiée qui ne laisse personne de côté. N’ayons pas peur de ne pas en faire assez pour la paix, car comme le le rappelait mon ami Razak, « Si tout le monde faisait un peu…» un peu, ce n’est pas rien.
Je dis la paix pâle et soudaine
Comme un bonheur longtemps rêvé
Comme un bonheur qu’on croit à peine
Avoir trouvé
Extrait du Chant de la paix, Louis Aragon
Retrouvez Émilie DUCOURANT sur les réseaux sociaux :
À propos de l’auteur
Émilie est attachée à promouvoir l’objectif de la Paix, condition d’une vie digne permettant d’envisager une société plus juste et l’atteinte d’un progrès humain.